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"Au bonheur d'Elise"
4 octobre 2017

Autisme : un an après son ouverture, bilan positif pour l’UEM de l’école Prima

article publié sur clicanoo.re

 

 Qu’est-ce qu’une Unité d’Enseignement en Maternelle (UEM) ?

Définition générale

Une Unité d’Enseignement en Maternelle (UEM) est une structure spécifique créée en école maternelle, associant enseignants et professionnels médico-sociaux et permettant ainsi une complémentarité des interventions scolaires et médico-sociales ou sanitaires dans une unité de lieu auprès des enfants avec Autisme ou Troubles Envahissants du Développement (TED).

Le principe est simple et repose sur la scolarisation d’un enfant avec Autisme ou TED. Ces unités représentent des dispositifs spécifiques dans l’offre médico-sociale actuelle, au regard :

  • De leur localisation au sein d’écoles, et non au sein des structures médico-sociales.
  • De l’âge des enfants concernés (de 3 à 6 ans).
  • Du nombre d’enfants accueillis, 7 enfants par unité.

Ce type de structure ne se substitue pas aux autres dispositifs existants de l’éducation nationale ou du secteur médico-social, mais vient compléter l’offre déjà existante.

A qui s’adressent ces UEM ?

Les enfants sont scolarisés au plus tôt (dès 3 ans) et seront accompagnés durant 3 ans maximum. Ils partagent les mêmes espaces et services (récréation, restauration....) que les élèves de l’école maternelle et sont scolarisés à plein temps.

  • Une spécificité : la prise en compte de l’accompagnement familial Les parents sont des partenaires essentiels à l’accompagnement, aussi ils sont régulièrement associés au projet de leur enfant, tout comme les membres de la fratrie. Des interventions se déroulent au sein du cadre familial visant à aider la famille dans son quotidien avec leur enfant.

Les professionnels de l’UEM aident également à la compréhension du handicap et des difficultés associées, apportent un soutien psychologique en fonction du besoin, animent le groupe d’expression de parents et prennent en compte les sollicitations des frères et sœurs.

Situation de l’autisme à La Réunion

La prévalence serait de 1 naissance sur 150 selon l’INSERM. A la Réunion, le nombre de nouveaux-nés avec autisme estimé s’élève à 95 par an. Pour répondre à cette problématique, l’ARS OI, l’Education Nationale (le rectorat) et le Secteur Médico-Social ont créé 2 UEM à La Réunion :

  • La 1ère en août 2014, dans l’école maternelle Louise Miche à Saint-Pierre.
  • La 2nde a ouvert il y a tout juste 1 an, à Saint-Denis dans l’école maternelle de Prima. L’ARS Océan Indien finance la partie médico- sociale à hauteur de 280 000€ par an pour chacune des UEM. Les moyens alloués permettent de couvrir les dépenses liées au fonctionnement de la structure personnel médico-social, matériel spécifique pour les élèves, transports ...).

Le Rectorat met à disposition un enseignant spécialisé à temps complet.

UEM Prima : quel bilan après 1 an de fonctionnement ?

Présentation de l’UEM Prima

Ouverte depuis le 11 septembre 2016, l’UEM Prima a pour principal objectif la mise en place d’un cadre spécifique et sécurisant de scolarisation adapté à des enfants avec autisme et TED, âgés de 3 à 6 ans. Sa gestion est assurée par l’Association Frédéric Levavasseur qui a pour priorités : l’intégration sociale des personnes handicapées ou exclue et la promotion du projet familial pour les enfants, du projet de vie pour les adultes.

Deux salles sont dédiées à l’UEM au sein de l’école maternelle, elles ont été aménagées pour s’adaptées aux enfants porteurs de troubles autistiques. La seconde pièce permet aussi aux professionnels de pourvoir effectuer des interventions individuelles essentiellement thérapeutiques et éducatives.

Bilan, un an après

Dès la rentrée scolaire d’août 2016, l’enseignante et l’éducatrice de l’UEM ont présenté auprès de tous les enfants et enseignants de l’école, le principe de cette structure et les 7 enfants accueillis.

A ce jour, les 7 élèves de l’UEM Prima participent ainsi à la vie de l’école avec les autres enfants :la récréation, la pause du midi, ainsi que des temps d’inclusion mis en œuvre de manière progressive avec les enfants des autres classes.

Ces périodes d’inclusion se matérialisent par le partage d’activité ou temps scolaire communs, que ce soit au sein des classes de l’école ou par l’accueil d’enfants dits « ordinaires » avec les enfants scolarisés à l’UEM.

Au cours de de l’année scolaire 2016-2017, 2 enfants sur 7 ont pu bénéficier de temps d’inclusion dans une classe de maternelle.

A la fin de l’année, le bilan global est positif :

  • Certains des enfants utilisent le langage verbal pour s’exprimer.
  • D’autres ont appris la sociabilité et jouent avec leurs camarades.
  • La sortie de l’UEM vers une classe de maternelle pour un enfant est envisagée.
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21 septembre 2017

Avant-première « Le Chemin vers l’inclusion », réalisé par Mme Sophie Robert, lundi 16 octobre

21/09/2017






le chemin vers l'inclusion sophie robert

Le CRAIF et Mme Sophie Robert ont le plaisir de vous annoncer que l'avant-première du nouveau film, de la série "Enfants autistes bienvenue à l'école", "le Chemin vers l'inclusion" (UEMA/Ulis école/Ulis collège*) se déroulera lundi 16 octobre dans la salle des fêtes de la mairie du 12ème arrondissement de Paris (130 Avenue Daumesnil, 75012 Paris), en présence de Madame la maire, Mme Catherine Barrati-Elbaz, de Mme la Conseillère déléguée auprès de la Maire du 12e en charge des affaires sociales, de la santé et de la solidarité, Mme Penelope Komites et M. le directeur du CRAIF, M. Thomas Bouquet.

La séance débutera à 19h00 et sera suivie d'une discussion pour se terminer à 23h00.
Entrée gratuite, limité à 200 personnes.
Pour participer, merci de remplir le formulaire en cliquant ICI.

* Lorsque l¹inclusion d¹un enfant autiste à temps plein dans une classe d¹enfants ordinaires n¹est pas d'emblée possible, l¹Education Nationale met à disposition une série de dispositifs pour le scolariser. Nous allons filmer des enfants avec autisme accompagnés dans ces différents contextes : l'ULIS école de l¹école élémentaire des noyers de Noisy le Grand dans le 93, l¹ULIS collège du collège Jean Macé de Suresnes, et la toute récente Unité d¹Enseignement Maternel (UEMA) de Mulhouse qui, elle aussi, est un modèle du genre. Ces images sont commentées et complétées par les interactions en plateau d¹un panel d¹experts de l¹éducation:enseignants inclusifs, enseignants spécialisés et psychologues.
8 novembre 2017

Les représentations de l'autisme à la télévision ne présentent pas tout le spectre

logo club de mediapartarticle publié sur Médiapart

7 nov. 2017
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Utile rappel de la diversité de l'autisme : ce n'est pas dans les séries TV qui cette diversité est montrée. Un point de vue d'Alison Singer.

Un point de vue utile à rappeler alors que la version française d'Atypical par exemple est disponible chez nous sur la plate-forme Netflix.

Dans aucune de ces séries TV, les personnages autistes n'ont besoin d'un accompagnement professionnel (encore que Sam rencontre régulièrement sa psychologue).

Il est vrai que la conscience de son fonctionnement, les explications de l'entourage et des aménagements de l'environnement peuvent, pour une partie de ceux qui sont dans le "haut" du spectre du trouble de l'autisme, être suffisants la plupart du temps. Il ne faut pas pour autant négliger le besoin d'aide (critère du Trouble du spectre de l'autisme niveau 1) et les besoins plus importants en fonction du niveau/degré à établir par les professionnels.


 Traduction de Portrayals of autism on television don’t showcase full spectrum

Si vous êtes fan de l'une ou l'autre des deux nouvelles séries télévisées qui ont fait leurs débuts aux États-Unis en septembre dernier - "Atypical" sur le service de streaming Netflix ou "The Good Doctor" sur ABC - j'ai des nouvelles pour vous.Vous regardez une représentation trop positive de l'autisme qui ne reflète pas la réalité pour la majorité des gens sur le spectre

 

Atypical Atypical

.

Pour le public qui regarde la télévision, l'autisme est devenu synonyme de l'extrémité verbale, plus qualifiée et savante du spectre, parce que les individus à cette fin font des personnages intéressants.

Dans «Atypical», l'autisme du protagoniste Sam complique les luttes typiques auxquelles font face les lycéens, de la recherche d'une petite amie à l'adaptation aux adolescents populaires. Mais Sam ne semble jamais passer de temps dans une classe d'éducation spéciale, encore moins dans une école spécialisée.

Dans "The Good Doctor", Shaun, le docteur éponyme, lutte avec le stress d'être un brillant chirurgien; C'est un personnage fascinant, mais loin de la plupart des adultes non-verbaux et intellectuellement handicapés autistes qui ont du mal à trouver du travail.

Et dans "The Big Bang Theory", une comédie très populaire qui a été diffusée pendant 10 ans, l'un des personnages principaux, Sheldon, est un génie scientifique avec des tendances similaires au syndrome d'Asperger. Mais contrairement à de nombreux adultes atteints d'autisme, Sheldon vit avec ses amis et est fiancé. Son habitude de frapper trois fois sur la porte de son voisin Penny est considérée comme mignonne et attachante; Dans la vraie vie, les stéréotypes que de nombreux adultes atteints d'autisme ont sont autodestructeurs et carrément dangereux.

Ces énormes disparités reflètent un défi plus large: le mot «autisme» est appliqué si largement qu'il est pratiquement dénué de sens. Dans la version précédente du «Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux» (DSM-IV), le «trouble autistique» était défini comme un ensemble spécifique de caractéristiques, y compris une interaction sociale et une communication anormales et un répertoire restreint d'activités et d'intérêts.

Le manuel incluait des diagnostics distincts pour le syndrome d'Asperger et le trouble envahissant du développement - non spécifié [TED-NS]- qui étaient typiquement donnés aux personnes du côté le plus doux du spectre.

Mais dans la version actuelle du manuel de diagnostic, le DSM-5, ces diagnostics ont disparu . Depuis 2013, lorsque cette version a débuté, les personnes ayant un large éventail de caractéristiques de l'autisme ont toutes reçu le diagnostic de «trouble du spectre autistique».

Réunis ensemble

De nos jours, une personne atteinte d'autisme peut avoir un quotient intellectuel de génie ou avoir une déficience intellectuelle et un score bien inférieur à la moyenne. Cela peut inclure une personne qui n'a pas de langage, un langage minimal ou un langage intact. Cela peut s'appliquer à une personne qui a un comportement agressif ou qui s'automutilait ou qui a de la difficulté à naviguer sur la scène sociale de la cafétéria de l'école. Cela peut décrire une personne diplômée de la Harvard Law School ou une personne qui a quitté l'école secondaire avec un "certificat de participation".

Grâce à des années de recherche, nous savons que l'autisme englobe les principales caractéristiques de chaque personne diagnostiquée. Toute personne atteinte d'autisme doit avoir des capacités de communication sociale altérées et des comportements restreints ou répétitifs pour mériter un diagnostic. Mais au-delà de cela, les capacités de ces personnes sont très différentes. Dire que quelqu'un est autiste ne fournit presque aucune information sur le type de traitement dont il a besoin; c'est le contraire de la médecine personnalisée.

La communauté de l'autisme doit trouver de nouveaux termes à appliquer aux sous-types de la condition afin que le diagnostic soit significatif et mène à un ensemble spécifique de traitements appropriés. Le développement d'un langage plus spécifique autour de l'autisme permettra aux cliniciens et aux autres de personnaliser leur approche en matière de soins et d'offrir des avantages à toutes les personnes sur le spectre.

Le DSM-5 était censé faire cela; il était censé fournir une plus grande spécificité afin qu'un diagnostic d'autisme pointe vers des services potentiels. Mais presqu'aucun clinicien n'applique les critères de la manière prévue. Par exemple, les cliniciens sont censés utiliser une table pour indiquer le niveau de gravité. Mais presque personne ne le fait. Au lieu de cela, tout le monde est regroupé comme ayant un diagnostic 299.0: trouble du spectre autistique.

Laissés derrière

L'utilisation de ce terme est un mauvais service aux individus des deux extrémités du spectre, et à ceux du milieu. Il peut, involontairement, priver de nombreuses personnes de l'attention et du soutien dont elles ont besoin, car à la télévision, l'autisme n'est pas si mal. À l'autre extrémité du spectre, plusieurs auto-représentants qui ont discuté de cette question avec moi ont raconté à quel point il était difficile d'accéder aux services parce qu'ils ne correspondaient pas au moule de l'autisme grave et «ne semblaient pas handicapés».

La recherche a révélé à quel point l'autisme est incroyablement hétérogène. Utiliser un seul terme pour le décrire est une contradiction avec les connaissances que nous avons acquises et un revers pour les gens que nous aimons.

Nous devons commencer à voir des personnages à la télévision et dans les films qui reflètent l'ampleur des expériences des autistes - pas seulement le chirurgien brillant, mais l'enfant qui se frappe la tête sur le sol si fort et si souvent que sa rétine se détache; et pas seulement le lycéen qui se démène aujourd'huir, mais celui qui est tellement fasciné par la couleur jaune qu'il reste seul à la maison à regarder "SpongeBob SquarePants" toute la journée. Sinon, les personnes qui sont très contestées et luttent tous les jours risquent de devenir invisibles.

L'angle mort d'Hollywood - ou peut-être un œil aveugle - témoigne de l'aversion de notre société à faire face aux réalités de l'autisme. Mais à la fin, ce n'est pas la faute d'Hollywood que l'autisme soit présenté de manière irréaliste.

La réalité de l'autisme sévère peut être inquiétante. Ce que nous voyons à la télévision et dans les films reflète notre propre réticence à faire face aux énormes fardeaux sévères que l'autisme fait peser sur les individus et leurs familles. Et donc, en mettant en lumière les projecteurs hollywoodiens sur les Sams, Shauns et Sheldons, les individus les plus vulnérables restent dans l'ombre.

Alison Singer est présidente d'Autism Science Foundation.

image de l'invité

Sur Alison Singer

Autism's fight for facts: A voice for science
Combattre pour les faits sur l’autisme : une voix pour la science
Convaincue par les preuves que les vaccins ne causent pas l'autisme, Alison Singer a lancé une fondation de recherche qui s'engage à mettre la science en premier.
Meredith Wadman est journaliste pour "Nature", à Washington DC

7 novembre 2017

Risques de suicide chez les personnes autistes

Pour une partie des personnes autistes, notamment dans le syndrome d'Asperger, il y a des risques importants de suicide. Revue de plusieurs enquêtes, et réponses au sondage d'Asperansa.

L'article d'Amélie Tsaag Varlen a analysé la question de la mortalité chez les personnes autistes, dont la question des risques suicidaires.

Cette question a été abordée dans le sondage lancé par Asperansa. Les résultats (provisoires car il est toujours possible de répondre) figurent sur le site d'Asperansa.

Questions 62 et 63 du sondage Asperansa
Questions 62 et 63 du sondage Asperansa

La question 64 était : 

Avez-vous déjà connu des épisodes dépressifs ?

Question 64 du sondage Asperansa
Question 64 du sondage Asperansa

Ont eu des épisodes dépressifs, des idées suicidaires ou ont fait des tentatives de suicide :

  • 66,26% de l'ensemble
  • 52,6% des personnes se considérant hétérosexuelles
  • 56,1% pour le genre masculin

mais

  • 70,3% pour le genre féminin
  • 82,5% des personnes se considérant bisexuelles/homosexuelles
  • 91,3% pour les personnes déclarant « autre genre »

Amélie Tsaag Varlen avait fait référence à juste titre aux facteurs d'intersectionnalité dans son document :

« Les études déjà menées n’explorent pas les facteurs d’intersectionnalité. Par exemple, nous savons que les personnes homosexuelles, particulièrement à l’adolescence, ont entre 4 et 7 fois plus de risques de tenter de se suicider que les hétérosexuelles. On peut être autiste et homosexuel. On peut même être autiste, homosexuel, épileptique, et issu d’une minorité ethnique. Les parcours de vie des personnes se situant à l'intersection d'une pluralité de minorités doivent être étudiés et mis en lumière, ainsi que les facteurs de risque du suicide. » 

Statistiques de la question 64 sur la dépression (pdf, 137.9 kB)

Etude sur des personnes récemment diagnostiquées avec syndrome d'Asperger (2014)

Lancet Psychiatry. 2014 Jul;1(2):142-7. doi: 10.1016/S2215-0366(14)70248-2. Epub 2014 Jun 25.

Suicidal ideation and suicide plans or attempts in adults with Asperger's syndrome attending a specialist diagnostic clinic: a clinical cohort study.

Cassidy SBradley PRobinson JAllison CMcHugh MBaron-Cohen S.

Idées suicidaires et plans de suicide ou tentatives chez des adultes Asperger fréquentant une clinique de diagnostic spécialisée: une étude clinique de cohorte.

Cette étude analyse les réponses à un questionnaire de 373 adultes ayant reçu un diagnostic de syndrome d'Asperger sur une période de 18 mis (2003-2004).

Extraits :  Nos résultats d'une expérience au cours de la vie d'idées suicidaires pour 66% et d'une tentative de suicide pour 35%  soutiennent l'affirmation que ces événements sont fréquents chez les personnes atteintes du syndrome d'Asperger. Dans notre échantillon, l'expérience de l'idéation suicidaire au cours de la vie était plus de neuf fois plus élevée que dans la population générale en Angleterre  et significativement plus élevée que les taux précédemment rapportés dans d'autres groupes cliniques avec des maladies médicales et psychotiques (panel). Les personnes Asperger étaient significativement plus susceptibles de déclarer des idées suicidaires ou des plans ou des tentatives de suicide si elles souffraient également de dépression. Les personnes qui ont planifié ou tenté de se suicider avaient aussi un niveau significativement plus élevé de traits autistiques déclarés que ceux qui n'en avaient pas. Bien que la détermination du lien de causalité pour cette augmentation du risque ne soit pas possible, le fait que plus de gens dans cet échantillon ont rapporté une expérience suicidaire (66%) que ceux était déprimés (31%) est déroutant et pourrait suggérer un processus différent pour les idées suicidaires dans le syndrome d'Asperger que pour les autres groupes cliniques. Alternativement, cette constatation pourrait résulter d'une sous-déclaration de la dépression, peut-être à cause de l'alexithymie (difficultés à décrire verbalement une expérience émotionnelle subjective). (...)

L'expérience d'idéation suicidaire rapportée dans notre échantillon clinique était plus élevée que celle observée dans un petit échantillon précédent d'adultes atteints du syndrome d'Asperger vivant dans la communauté (40%)  et dans un petit échantillon de 26 patients psychiatriques adultes diagnostiqués autistes. Cette différence pourrait s'expliquer par le fait que les membres de notre cohorte n'avaient pas été diagnostiqués avec le syndrome d'Asperger jusqu'à la fin de l'âge adulte, avec un âge moyen au diagnostic de 31 ans par rapport à l'âge moyen habituel de 11 ans. Ainsi, beaucoup de ces personnes ont eu des difficultés telles que l'exclusion sociale, le potentiel éducatif non atteint, les difficultés à obtenir ou à conserver un emploi ou à être promues et les difficultés à développer des relations étroites qui auraient pu être exacerbées. Un diagnostic tardif à l'âge adulte pourrait être un autre facteur de risque pour les idées suicidaires et les plans ou tentatives chez les personnes atteintes du syndrome d'Asperger.
Des études plus détaillées sont nécessaires sur les déclencheurs et l'expérience des idées suicidaires, les facteurs de risque et de protection pour les plans de suicide et les tentatives chez les adultes Asperger (comme l'âge au diagnostic) et les antécédents familiaux de suicide et d'agression. En plus des facteurs sociaux connus pour prédisposer à la dépression, le profil cognitif des personnes atteintes du syndrome d'Asperger pourrait encore augmenter le taux et le risque de suicidabilité. Par exemple, la flexibilité cognitive peut être altérée, et pourrait être responsable de certaines des tendances suicidaires accrues. Sur la base de nos conclusions, les services doivent être alertés du risque élevé d'idées suicidaires et de tentatives de suicide, en particulier chez les personnes recevant un diagnostic tardif de syndrome d'Asperger, compte tenu du risque important dans ce groupe.

A noter que dans cette enquête, il n'y a pas de différences significatives entre hommes et femmes, alors qu’elle est très nette dans le sondage d'Asperansa.1 

Le point le plus important est qu'elle soulève la question du retard dans le diagnostic comme facteur aggravant d'idées suicidaires.

Les délais extravagants des diagnostics des adultes (souvent 3 ans annoncés) accroissent les difficultés des personnes qui recherchent une explication à leur fonctionnement. Il en est de même lorsque le processus de diagnostic n'est pas fiable. Dans les associations, nous sommes témoins de comportements suicidaires dans ce contexte. Il est temps qu'il soit possible sur tout le territoire d'accéder à un diagnostic de qualité.

Rapport épidémiologique au Québec (2017)

L'Institut National de Santé Publique au Québec vient de publier un rapport de surveillance du trouble du spectre de l'autisme concernant les jeunes de 1 à 24 ans. La surmortalité est impressionnante, et le risque de suicide multiplié par 2.

Risques de mortalité dans l'autisme © INSPQ Risques de mortalité dans l'autisme © INSPQ

Surveillance du trouble du spectre de l’autisme au Québec (Institut National de Santé Publique du Québec) p.21

Dans l'état actuel de l'épidémiologie de l'autisme en France, aucun risque que ces informations alarmantes paraissent.

Etude sur les certificats de décès en France (2017)

Mortalité des personnes souffrant de troubles mentaux. Analyse en causes multiples des certificats de décès en France, 2000-2013 – Ha Catherine, Decool Elsa, Chan Chee Christine

  • De 2000 à 2013, 783 403 décès avec mention de TM [trouble mental] ont été enregistrés, représentant en moyenne 55 957 décès annuels et 10,3 % de l’ensemble des décès survenus sur cette période. Les taux de décès avec TM standardisés sur l’âge ont baissé globalement (-15,1 %) sur l’ensemble de la période. Pour les hommes comme pour les femmes, l’âge moyen au décès était particulièrement bas pour la schizophrénie (respectivement 55,9 ans et 67,6 ans) et pour les TM liés à l’alcool (respectivement 59,4 et 60,7 ans). Les CI [Cause Immédiate] de décès se répartissaient ainsi : pour les décès avec mention de TM, le suicide (11,1 %) se situait en 3e position, derrière les causes cardiovasculaires (27,3 %) et les cancers (18,1 %), alors que pour les décès sans mention de TM, le suicide (1,3 %) se plaçait loin derrière les cancers (31,0 %) et le cardiovasculaire (28,9 %). Editions BEH, 2017, n° 23, pp.500-508 – Texte intégral

L'étude a isolé des sous-ensembles dont : "– les TM non-organiques, c’est-à-dire l’ensemble du chapitre F à l’exception des TM organiques et des retards mentaux (codés en F70-F79), soit les codes F10-F69 et F80-F99 " Les TED (troubles envahissants du développement) [F84] sont donc répertoriés comme troubles "non-organiques", avec les troubles dys !

L'étude analyse la cause immédiate de décès, et l'autre cause mentionnée, comme la dépression. Cependant, l'autre cause est sous-estimée 2.

Compte tenu du sous-diagnostic massif de l'autisme à l'âge adulte, cette étude, qui n'a pas pris la peine de les isoler, serait évidemment passée à côté de l'immense majorité. Mais cependant, elle aurait pu, pour la population diagnostiquée avec TED, identifier les causes de décès.

La conclusion est d'une généralité .... : "Ces résultats soulignent toute l’importance, chez les personnes souffrant de TM, de prendre soin de leur santé aussi bien mentale que physique, ainsi que de la nécessité de développer auprès d’elles des actions de prévention, en particulier du suicide mais portant aussi sur les facteurs de risque notamment cardiovasculaire, respiratoire et métabolique (tabac, alcool et autres addictions, sédentarité, facteurs nutritionnels, etc.)" Elle s'applique à toute la population, à part sans doute pour le risque de suicide - sauf dans une région comme la mienne (Bretagne). Elle s'applique donc aussi aux personnes autistes, qui ont des risques plus élevés dans toutes les causes de décès.

Les actions de prévention supposent de créer un environnement propice, des lieux de répit, des Groupes d'Entraide Mutuelle, des accompagnements comme des SAVS (services d'accompagnement à la vie sociale), de lutter contre le harcèlement dans tous les milieux et à tous âges etc...

55% des personnes hospitalisées en HP jugent négativement leur séjour (voir réponse à la question 63). Ce n'est pas là qu'elles retourneront chercher une aide ou un répit.

Sondage Asperansa

Résultats provisoires (novembre 2017)

Enquête et rapport Asperansa (octobre 2016) pp.51-53

1Compte tenu des hypothèses de cette étude britannique sur les impacts du diagnostic tardif, une analyse sera faite sur l'âge dui diagnsotic dans le sondage Asperansa.

2 "Par exemple, un TM est ici signalé dans 40% des cas de décès par suicide, quand une méta-analyse des études par autopsie psychologique montre que le taux de troubles psychiatriques atteindrait presque  90% des cas."

21 novembre 2017

Michel, lycéen et autiste : "J’apprends à vivre avec les autres"

Michel (au centre), 16 ans, est en première S au lycée Jacques-Prévert, à Boulogne (92). // © Meyer/Tendance floue pour l'EtudiantMichel (au centre), 16 ans, est en première S au lycée Jacques-Prévert, à Boulogne (92). // © Meyer/Tendance floue pour l'Etudiant

Son handicap, l’autisme Asperger, est invisible. Communiquer avec ses professeurs, avoir de l’empathie envers ses camarades, Michel a dû l’apprendre. Il estime avoir eu de la chance et une famille en or. Au lycée, il est heureux !

"J’ai été diagnostiqué autiste Asperger à l’âge de 8 ans. C’est un handicap qui ne se voit pas et que les gens ne peuvent pas deviner. Depuis le diagnostic, je suis suivi dans un SESSAD [service d’éducation spéciale et de soins à domicile], un service de santé. Le mien est spécialisé dans l’autisme. J’ai appris des choses qui vous semblent naturelles et qui ne le sont pas pour moi, pas du tout, comme communiquer, aller vers les autres, se comporter en société. Je suis autiste et cela signifie que j’ai beaucoup de difficultés à me socialiser. Je ne vais pas naturellement vers autrui. Je n’ai pas besoin des autres… sauf pour me nourrir !"

"Le deuxième élément important est le manque d’empathie. J’avais du mal à comprendre les sentiments, les émotions des autres. Par exemple : quand je voyais quelqu’un pleurer, je ne me sentais pas concerné. Je n’avais pas la réaction – normale quand on n’est pas autiste – d’être triste. Mon troisième problème est la compréhension de l’abstrait. En ce moment, c’est difficile en cours de français. Une couleur va définir l’amour et à la leçon d’après cette même couleur pourra évoquer la tristesse ou le désarroi. Je m’y perds : ce qui n’est pas logique me gêne."

"J’ai aussi beaucoup de mal avec le bruit, le brouhaha m’empêche de me concentrer. Je déteste les bruits forts et soudains : un feu d’artifice, un ballon qui éclate ou le bouchon d’une bouteille de champagne… En famille, il nous arrive d’en parler mais toujours sur le ton de l’humour, on en rigole. On va dans une fête, des ballons décorent l’espace…, on va alors ironiser dessus. Quelqu’un de la famille dira : ‘Elle est super cette fête !’ Il vaut mieux rire que pleurer n’est-ce pas ? D’ailleurs, je ne pleure jamais !"

"Il y a autant d’autistes que d’autismes"

"J’ai passé des tests pour connaître mon quotient intellectuel. Je ne le connais pas exactement, mais il est élevé. Pour évoquer cette particularité, mes parents disent que je suis 'très chiant' ! Moi, je ne dis rien sauf, à la rigueur, si on me le demande. Cela dit, je ne parle que de moi, mais je tiens à souligner qu’il y a autant d’autistes que d’autismes. Et le stéréotype du jeune autiste qui exécute très vite des calculs m’agace profondément. Ce n’est pas la réalité : c’est parfois plus simple ou plus compliqué."

Michel a une passion pour les sciences et les mathématiques. Son rêve : être chercheur. // © Meyer/Tendance floue pour l'EtudiantMichel a une passion pour les sciences et les mathématiques. Son rêve : être chercheur. // © Meyer/Tendance floue pour l'Etudiant

"Après l’école primaire, qui a été un cauchemar parce que les instituteurs étaient ignorants et ne me comprenaient pas (ils étaient méchants), les trois premières années du collège ont été très correctes. Je me sentais bien. J’apprenais à me socialiser (je vous ai dit que ce n’était pas naturel pour moi), à vivre avec les élèves de ma classe. J’ai même été délégué. Je respirais. Cela vous choque ? On n’avait pas d’autre moyen de me calmer."

"Certains professeurs ne m’interrogeaient jamais"

"J’ai oublié de vous dire que j’ai un trouble de l’hyperactivité et de l’attention. Je suis un traitement qui m’aide à me concentrer. En troisième, le dosage du médicament n’était plus adapté : j’étais fatigué et j’avais du mal à me socialiser. Je devenais antipathique, et quelquefois violent. Je ne faisais aucun effort pour m’améliorer. Je suis donc allé à l’hôpital pour corriger le dosage. Mais je ne dormais plus, j’étais stressé."

Lire aussi : Lily, lycéenne et déléguée de classe : "j'apprécie mon rôle de porte-parole"

"En fin d’année, certains professeurs ne me voulaient plus dans leur classe ou bien ils ne m’interrogeaient jamais. Je ne leur jette pas la pierre. Il faut les comprendre. Mon handicap ne se voit pas et ils ne faisaient pas la part des choses entre mon insolence et mon autisme. C’est le manque de formation et d’information qui crée ces situations. Si les enseignants étaient formés, je n’aurais pas eu ces problèmes. Même chose pour les élèves : je dérangeais les cours sans intention de les embêter."

"Au lycée, j’ai même été élu délégué de classe"

"Au lycée, c’est génial. Je suis tranquille et je m’en sors. Les professeurs sont très compréhensifs. Dès mon entrée en seconde, ils ont organisé des réunions pour savoir comment m’aider au mieux et quels étaient mes besoins. J’étais angoissé le jour de la rentrée, mais, j’ai retrouvé deux élèves du collège avec lesquels ça se passait bien. J’étais surtout heureux de démarrer quelque chose de nouveau, dans un endroit où on ne me connaissait pas. Puis je me suis fait des camarades. J’ai même été élu délégué de classe !"

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Michel a une passion pour les sciences et les mathématiques. Son rêve : être chercheur.  Michel ne supporte pas le bruit ni la foule. Il travaille souvent à la bibliothèque. // © Meyer/Tendance floue pour l'EtudiantMichel a une passion pour les sciences et les mathématiques. Son rêve : être chercheur. Michel ne supporte pas le bruit ni la foule. Il travaille souvent à la bibliothèque. // © Meyer/Tendance floue pour l'Etudiant

"Aujourd’hui, en première, je me sens bien. J’ai trois ou quatre amis avec lesquels je partage les mêmes centres d’intérêt : les maths et les sciences. Oui, ils savent que je suis autiste et ce n’est pas un sujet de conversation. Comment ils l’ont su ? Soit ils étaient au courant depuis le collège, soit ils ont posé la question lorsque je leur ai dit que je ne supportais pas le bruit. C’est simple, c’est facile, ça n’a rien changé."

"En maths, mes notes fluctuent entre zéro et vingt"

"Je suis dysorthographique, j’écris vraiment très mal. Alors j’ai le droit d’avoir un ordinateur en classe. Je saisis les cours rapidement et je me dis que j’ai de la chance quand je vois mes camarades prendre des notes sur papier. Une accompagnatrice est présente dans le lycée, au moment des cours qui me stressent le plus, tels les maths. Elle n’est pas présente en classe mais se trouve souvent dans la salle des professeurs. Je peux l’appeler quand je veux. Pour l’instant, je ne l’ai pas fait."

"Mon principal problème est la gestion du stress. Surtout en maths… matière qui est aussi mon point fort. C’est paradoxal mais simple à comprendre. Mes notes fluctuent de zéro à vingt. Quand j’arrive à me concentrer et gérer mon stress, ça va tout seul. Quand ça ne va pas, je me bloque. Je peux mettre dix minutes à lire un énoncé. C’est ennuyeux. Je constate que ce trouble de l’attention est souvent lié à la fatigue."

"Gérer mon stress, c’est le projet de cette année"

"Je ne vais pas vous raconter que je passe mes soirées à effectuer des calculs savants. Non, je mène une vie tout à fait normale d’adolescent de 16 ans. J’ai un petit frère avec qui je partage la vie de famille. Je joue aux jeux vidéo, je dessine des illusions d’optique, je fais mes devoirs à la dernière minute, le dimanche soir pour le lundi. Rien de plus banal. Je déjeune avec mes amis parce que je ne supporte pas le bruit et la foule de la cantine."

Le message de Michel : ne soyez pas fermés, ouvrez les yeux et acceptez tous les handicaps (même invisibles). // © Meyer/Tendance floue pour l'EtudiantLe message de Michel : ne soyez pas fermés, ouvrez les yeux et acceptez tous les handicaps (même invisibles). // © Meyer/Tendance floue pour l'Etudiant

"J’ai des projets de métier : mon rêve serait de travailler dans la recherche. J’ai effectué un stage dans un laboratoire de l’Institut Pasteur, qui s’occupe de génétique et d’autisme. J’envisage des études longues. Pour cela, il faudra que j’apprenne à gérer mon stress, c’est le projet de cette année. Bien sûr, ça va mieux, mais pour m’améliorer, je dois régler certains problèmes."

"Mon message : peu importe le handicap, il faut être cool. Un autiste peut essayer de s’adapter aux autres, mais il faudrait que ce soit réciproque. Si les personnes autour de nous ne modifient pas leur comportement, c’est encore plus compliqué. Bref, soyez ouvert."

Autisme, pour en savoir plus
Le syndrome d’Asperger, dont est porteur Michel, est un autisme sans déficience intellectuelle. C’est un handicap et pas une maladie. Des "aspies" (diminutif de porteur du syndrome d’Asperger) célèbres, en voici quelques-uns : Bill Gates, Steve Jobs…
Environ 6.000 enfants autistes naissent chaque année en France. 80 % d’entre eux ne sont pas scolarisés. "Et pourtant une loi prévoit la prise en charge de tous les enfants en situation de handicap, précise Isabelle Letellier, présidente de l’association Asperger-Accueil [située à Évreux, 27]. Ceux-ci peuvent bénéficier pendant leurs études d’aménagements d’horaires, d’adaptations et d’aides humaines."

Associations qui viennent en aide aux personnes autistes et aux familles :
Association Asperger-Accueil, 1, rue Fellini, 27000 Évreux.
Autistes sans frontières : réseau associatif pour la scolarisation en milieu ordinaire des enfants autistes.

À lire aussi :
"Les autres. Modes d’emploi", de Sylvie Baussier, Oskar Éditions, 2014.

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24 janvier 2018

Une campagne pour la scolarisation des enfants handicapés

Quatre associations lancent une campagne destinée à sensibiliser les enseignants du primaire à l'inclusion des enfants handicapés dans les classes "ordinaires".

Par la rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP

Rédigé le 23/01/2018

Une campagne pour la scolarisation des enfants handicapés

Détail d'une affiche de la campagne "L'école, c'est pour tous les enfants !" (DR)

"L'école, c'est pour tous les enfants !". Des associations ont lancé ce 23 janvier une campagne pour la scolarisation des enfants handicapés, avec un kit de sensibilisation mis à la disposition des enseignants du primaire. L'opération a été présentée dans une classe de CM2 d'une école dans le sud de Paris, en présence de la secrétaire d'Etat en charge du handicap, Sophie Cluzel.

À l'initiative de cette campagne L'Unapei (handicap mental), l'Apajh (adultes et jeunes handicapés), l'Association des paralysés de France (APF) et le CCAH (Comité national Coordination Action Handicap). Ces partenaires s'adressent prioritairement aux enseignants des classes de CM1 et CM2.

Ils leur proposent sur le site www.ecole-inclusive.org divers outils (affiches, vidéos ...), pour organiser des séances d'informations de leurs élèves et les "sensibiliser à la différence". Un hors-série du journal d'information destiné aux 10-13 ans Mon Quotidien sur cette thématique également mis à disposition.

De 85% à 45% de scolarisation en classe ordinaire entre 6 et 10 ans

À l'âge de six ans, 85% des élèves en situation de handicap sont scolarisés dans une classe ordinaire. Mais quatre ans plus tard, à dix ans, ils ne sont plus que 45%, selon une étude du ministère de l'Education nationale publiée en octobre 2016. Au fur et à mesure de leur scolarité, ils sont de plus en plus orientés vers des classes ou établissements spécialisés.

Les mêmes travaux révèlent aussi l'impact de l'origine sociale dans le parcours scolaire. Ainsi 61% des élèves handicapés de 6 ans d'origine très défavorisée sont scolarisés en classe ordinaire de CP (4 points de moins que ceux issus de milieux très favorisés), mais ils ne sont plus que 15% à être scolarisés en CM2 à 10 ans (l'écart s'est accru à 24 points).

A la rentrée de septembre 2017, plus de 300.000 élèves handicapés étaient scolarisés en milieu ordinaire, dont un peu plus de la moitié avaient besoin d'un accompagnant, selon le ministère. Le jour de la rentrée, plus de 3.000 élèves (2% de ceux ayant besoin d'un soutien) n'avaient pas pu en obtenir un.

avec AFP

27 janvier 2018

L'équitation thérapeutique gagne en popularité

article publié sur ICI Radio-Canada

 

L'équitation thérapeutique gagne en popularité

Le cheval est au coeur du programme de réadaptation au Centre d'Équithérapie La Remontée. Ce programme est offert à des personnes aux prises avec des incapacités psychologiques, physiques ou cognitives. Petit à petit, une relation de confiance s'installe avec la bête.

http://ici.radio-canada.ca



30 janvier 2018

Iman Chair : « Mia », un court métrage émouvant sur les migrants (Entretien)

 

 


Écrit par Khadija Alaoui

Négociatrice commerciale internationale reconvertie en photographe, Iman Chair entreprend depuis quelques années des actions artistiques diverses pour sensibiliser sur le thème de l’autisme de manière positive et colorée : expo-photos, conférences, des courts-métrages, etc. Son dernier court métrage, intitulé “Mia” évoque la différence et le sort des migrants.

 

Quel message cherchez-vous à véhiculer à travers votre dernier court métrage « Mia” ?
« Mia », mon troisième court-métrage, aborde une thématique qui me tient beaucoup à coeur, celle du sort réservé aux migrants. C’est une manière pour moi de montrer que l’autisme n’est pas le seul sujet qui m’obsède. En effet, ces dernières années, je les ai consacrées passionnément à l’autisme et je continue toujours d’ailleurs à le faire. Néanmoins, il y a beaucoup d autres sujets qui m’interpellent et m’intéressent.
« Mia » est une fiction expérimentale qui fait appel à notre logique humaine et qui nous pousse à réfléchir sur la problématique des traversées clandestines, sur les naufragés des pateras, sur le racisme, sur l’enfance.

Vos courts métrages “Le chapeau mauve” ou encore “L’Atiste” ont pour idée sous-jacente l’autisme et la différence. Quelle a été la genèse de ces films ?
Au fil des années, j’ai découvert une autre facette de l’autisme qui est belle et colorée. Je me suis sentie investie alors d’une mission, celle de sensibiliser sur l’autisme. Et cette sensibilisation se devait s’effectuer par le biais artistique car, le message dans ce cas ne peut être que percutant et mieux reçu. Cela a donné naissance à une série d’actions.
Le point de départ fut mon expo-photos itinérante intitulée Autisme en couleurs avec une volonté de gommer les préjugés : les photographies d’enfants autistes que j’ai prises avec l’accord des parents concernés étaient chargées d’espoir et de vie. Ont suivi par la suite les deux court-métrages L’Atiste et Le Chapeau Mauve.
L’Atiste, mon premier film, est autobiographique. C’est un clin-d’œil à mon histoire, celle d’une mère qui découvre que son fils est autiste. Le synopsis est le suivant : notre vision des choses oriente souvent notre vie et ceci s’applique aussi au domaine du « handicap ». Ce qui semble être un problème pour certains peut être une force et une capacité pour d’autres. Il suffit d’être curieux et de chercher le beau.
Dans Le Chapeau Mauve, l’héroïne est aspie, ses sens sont toujours en éveil et sont d’une acuité exceptionnelle (aspie étant l’abréviation du Syndrome d’Asperger, une forme d’autisme qui n’est pas forcément visible au premier abord).

De négociatrice en commerce international, vous êtes devenue artiste. Quel a été le déclic pour ce changement de carrière ?
J’ai rapidement compris que pour mieux cerner l’autisme de mon fils, il fallait que je l’observe à tout instant. Et pour cela, il fallait que je sois disponible et presque sans cesse à ses côtés. Abandonner mon métier de négociatrice était donc une évidence, une urgence et apprivoiser ce monde de l’autisme restait ma priorité.
En sondant et explorant son autisme, je me suis rendue compte que j’étais emportée par un tourbillon de couleurs, qu’il n y avait presque plus de frontière entre art et autisme et que je faisais aussi partie quelque part de cet univers là . Mon âme d’artiste s’est révélée !

 

Maman d’un enfant autiste, vous avez réussi le pari qu’il soit non seulement bien intégré dans la société mais qu’il devienne un artiste reconnu. Quel est votre secret ?

En ayant un enfant différent, ma vision du monde a totalement changé… Pour mieux avancer, j’ai fait fi de certains codes de la société (dédramatiser sa déscolarisation par exemple, oublier les diplômes dont les parents rêvent pour leurs enfants) et c’était plus simple ainsi.
Je me suis également beaucoup documenté tout en faisant appel à mon intuition de mère. De plus, régnait à la maison une atmosphère artistique, ceci a sûrement rendu les choses plus faciles (un papa qui joue au piano, moi qui chante et qui fait de la photo).
PIPOYE (pseudonyme artistique de mon fils) a absorbé la musique et des couleurs durant toute son enfance. Aujourd’hui, à 20 ans, il est peintre digital reconnu à l’échelle internationale.

 


Avec son art, est née l’enseigne « Pipoye Design ». Ses réalisations digitales se retrouvent sur différentes plateformes, elle ne s’exhibent pas que sur des murs, figées sur des toiles et tableaux immobiles, elles vivent avec les plateformes de jeu qui les abritent ; plateformes de jeu qui sont aussi diversifiées et vastes que l’est l’imagination de leur auteur : mobilier de maison (tables basses), tablettes numériques, cartes, cahiers, tee shirts , badges, magnets …
Et cette histoire, nous la partageons souvent lors de conférences et de colloques ici et à l’étranger.

Quelles ont été les difficultés rencontrées  pour accompagner votre fils autiste ?
L’autisme reste méconnu dans le monde. Et au Maroc, il y a dix ans, il était encore plus méconnu, tout était réduit au terme d’incapacité, de maladie, de handicap lourd , le diagnostic était en plus difficile. On ne pouvait être qu’ égaré, désorienté, incompris et livré à soi-même. La déscolarisation de l’enfant était systématique.
Les choses ont un peu progressé …


31 janvier 2018

CDCA : le préfet du 94 confirme qu'il sera co-président !

article publié dans Handicap.fr

Résumé : Après la mobilisation d'associations, le préfet du Val de Marne a accepté la co-présidence du CDCA, parce que c'est à lui de faire respecter les politiques publiques au plan local. Un engagement ferme qui pourrait inspirer d'autres départements ?

Par , le 16-01-2018

Qui connait les conseils départementaux de la citoyenneté et de l'autonomie ? Les CDCA sont une nouvelle instance consultative qui ont pour objectif de renforcer la démocratie participative des personnes âgées et handicapées au niveau local et de faciliter la co-construction des politiques publiques territoriales en concertation avec les usagers et leurs proches, les représentants... Décidée par la loi de 2015 relative à l'adaptation de la société au vieillissement, dite loi ASV, cette nouvelle instance résulte de la fusion du Comité départemental des retraités et des personnes âgées (Coderpa) et du Conseil départemental consultatif des personnes handicapées (CDCPH) (article en lien ci-dessous).

Mobilisation dans le 94

Celui du Val-de-Marne devait voir le jour en novembre 2017 mais sa mise en place a été compromise par une action menée par le Collectif inter-associatif (CIA) 94. Des associations locales du champ du handicap dénonçaient en effet le fait que les CDCA ne sont plus pilotés conjointement par le préfet et le président du Conseil départemental mais uniquement par ce dernier. Or c'est au préfet que revient d'appliquer les politiques publiques locales, c'est-à-dire les décisions gouvernementales. Face à cette situation, le 31 octobre 2017, le CIA 94 décidait donc de s'opposer à la future installation du CDCA. Il a mené une action « chaises vides » après avoir diffusé un communiqué de presse qui, selon lui, « avait fait grand bruit ». Sensible à ses arguments, Laurent Prévost, préfet du Val de Marne, a donc accepté, le 5 janvier 2018, de co-présider le CDCA du Val-de-Marne dès le début du mois de février.

Un préfet indispensable

« Comment les décisions, orientations, textes de lois et décrets d'application peuvent-ils ruisseler jusqu'aux instances locales (par exemple les CCA ou commision communale d'accessibilité), où se prennent les décisions, si la co-présidence des futurs CDCA ne garantit pas la continuité du respect des droits de chacun à pouvoir vivre parmi les autres en « totale inclusion » ? », questionne Claude Boulanger-Reijnen, responsable régional APF Ile-de-France. Le collectif val-de-marnais, dont l'UNAFAM, l'APJH, Vivre, l'AFTC, l'UDAPEI, APOGEI, l'APF, l'ARERAM, principaux porteurs de cette opposition, avaient jugé contradictoire les objectifs du décret à générer des interactions par des commissions spécialisées traitant des champs communs des personnes âgées et handicapées… sans le préfet ! Il est en effet le seul à pouvoir contribuer à la mise en place des schémas départementaux pour ces deux groupes en matière d'accès au logement, aux soins, d'accessibilité des bâtiments et services publics, et surtout assurer la cohérence dans cette assemblée qui comptera plus de 94 membres.

Pas seulement le champ social

« Nous voulons bien comprendre que la décentralisation ou la déconcentration des services de l'Etat soit stimulée mais, alors que l'on promeut officiellement le changement de regard sur le handicap, la nécessité de soutenir l'évolution du statut des aidants par exemple, le maintien à domicile ou l'inclusion scolaire, l'absence de co-présidence des préfets de ce conseil l'orientait à l'inverse de l'objectif recherché, en ne prenant en compte que le champ social dévolu aux départements », insiste Claude Boulanger-Reijnen.

Un exemple pour d'autres départements ?

L'action menée dans le Val de Marne pourrait-elle impacter d'autres départements ? « Les textes n'interdisent aucunement aux préfets en France de prendre une décision aussi positive que le nôtre », conclut Claude Boulanger-Reijnen, qui annoncera officiellement sous peu sa candidature à la vice-présidence du collège des personnes handicapées au sein du CDCA, « même si certaines organisations ont perçu cette proposition comme une remise en cause de leur vote au CNCPH puisque ce dernier ne s'était pas opposé au fait que les CDCA ne soient plus pilotés conjointement. Notre « rébellion locale », pour reprendre les propos de certains, a d'ailleurs, parfois, été tournée en dérision ». Dont acte ! Le collectif profite des vœux des députés du 94 pour leur suggérer de faire réviser le texte initial à l'Assemblée. « Madame Cluzel, secrétaire d'Etat au handicap, y sera-t-elle sensible ? », s'interroge Claude.

 

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Sur Handicap.fr

 

13 janvier 2018

Journée bien remplie pour Elise : Gymnastique adaptée et cinéma

Nous avons commencé par une reconnaissance des lieux pour la gymnastique à Sucy-en-Brie, nouvelle activité pour Elise ... Petit tour des commerces et passage au marché ... top niveau d'après ce que nous avons vu ... il faut bien patienter utilement ... je me suis contenté d'accompagner.

Puis retrouvailles avec David et sa maman Françoise Oudot ... et Lisou a pris ses marques rapidement sous la direction de Séverine avec naturellement quelques approximations de la part d'Elise ... Mais on lui pardonne ...

Merci Séverine de cet accueil ! Elise aime visiblement cette activité de prime abord ...

L'après-midi : paddington 2 à Fontenay-sous-Bois avec l'association Envol Loisirs. Merci à Marie-Françoise LIPP & tous les bénévoles ...
(Petite décompensation pour Lisou à la fin de la séance ... la fatigue sans doute d'une journée bien remplie ... Oui Elise est bien autiste elle nous donne quelques signes de temps à autre ... Après le repas du soir elle a demandé à dormir visiblement fatiguée ...)

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21 décembre 2017

"Handicap: les solutions doivent être dans l'école inclusive" (S. Cluzel à i24NEWS)

La secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel
i24NEWS
"Il faut que le milieu ordinaire qui prime avant tout dans le parcours", a indiqué la secrétaire d'Etat

"Beaucoup d'enfants handicapés peuvent réussir si l'école et la société deviennent inclusives", a soutenu mercredi soir la secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, dans l'émission "Conversations avec Anna Cabana" sur i24NEWS.

Alors que le handicap qui concerne 12 millions de Français, la secrétaire d'Etat a expliqué vouloir placer son action sous le signe de l'accompagnement des jeunes handicapés sur des parcours d'insertion professionnelle "pour qu'ils puissent réussir leur vie".

Mère de Julie, jeune femme de 21 ans, atteinte de trisomie 21, Sophie Cluzel a expliqué avoir renoncé à sa carrière à la naissance de sa fille afin de se consacrer entièrement à son évolution et à son insertion dans la société.

Prenant l'exemple de sa fille, stagaire depuis 2015 au service de l'intendance de l'Elysée, Sophie Cluzel a loué un dispositif qui permet à Julie de suivre "un apprentissage adapté à son rythme".

"Elle peut vivre de son travail, et c'est ce que recherche tout parent qui accompagne un enfant handicapé", a-t-elle affirmé.

"Elle a réussi comme beaucoup d'enfants peuvent réussir si l'école et la société deviennent inclusives, c'est-à-dire si elles portent le parcours de ces jeunes handicapés qui sont souvent autrement capables", a ajouté Sophie Cluzel.

La secrétaire d'Etat a raconté avoir arrêté sa carrière pour devenir militante associative. "C'est le militantisme des familles qui fait avancer les pouvoirs publics, en proposant des solutions, en avançant leurs forces et en ouvrant leurs portes", a-t-il indiqué.

"Il faut maintenant qu'on accompagne ces jeunes sur des parcours d'insertion professionnelle pour qu'ils puissent réussir leur vie", a-t-il réitéré.

Sophie Cluzel a également fait la promotion de l'inclusion dans la société, notamment l'école inclusive, "c'est-à-dire l'école pour tous, quelle que soit la situation de handicap".

"On veut que la règle de base soit le parcours en milieu ordinaire et que les services spécialisés se mettent au service de ce parcours", a expliqué la secrétaire d'Etat avant de développer : 

"Les solutions ne doivent plus être hors écoles, elles doivent être dans l'école. Il faut une école qui s'arme pour faire ces adaptations pédagogiques, pour mettre des compensations en place, pour porter le parcours de ces jeunes le plus loin possible en enseignement supérieur".

Le fait qu'elle soit rattachée au Premier ministre est un signe fort qui doit permettre "d'irriguer toutes les politiques publiques pour que tous les ministres prennent en compte dans leur politique publique la place des personnes handicapées, leur besoin, et puisse répondre à cette notion de parcours".

La secrétaire d'Etat prône pour que dorénavant, ce soit le personnel spécialisé d'accompagnement qui vient voir les handicapés dans les écoles et plus l'inverse.

"L'idée est que l'enfant reste dans son milieu ordinaire et que l'aide vienne à lui. Il faut maintenant que ce soit le milieu ordinaire qui prime avant tout dans le parcours", a-t-il expliqué.

"Il faut transformer notre société avec l'école (...) avant d'aborder le deuxième challenge : l'ouverture vers l'entreprise", a souligné la secrétaire d'Etat.

5 février 2018

Ville de PARIS -> Autisme: un centre TEDyBEAR dans le 13e

 

Autisme: un centre TEDyBEAR dans le 13e

Situé dans le 13e arrondissement, le Centre TEDyBEAR est un lieu d'accueil pluridisciplinaire pour enfants avec autisme de 4 à 10 ans et leurs familles. Ce lieu de vie et de sociabilisation accueille, à la carte, des enfants présentant des troubles du spectre de l'autisme (TSA).

https://www.paris.fr

 

5 février 2018

Zéro sans solution : ça bouge depuis le 1er janvier 2018 ?

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Peut-être 47 000 personnes sans solution d'accueil en France fin 2015 ? Pour enrayer ce problème, le dispositif "Une réponse accompagnée pour tous" est généralisé depuis le 1er janvier 2018. Un colloque réunit tous les acteurs...

Par , le 02-02-2018

Éviter les départs forcés en Belgique ou les maintiens imposés à domicile : un dispositif conçu sous le précédent quinquennat pour offrir, à terme, à chaque personne handicapée une prise en charge adaptée vient d'être généralisé à tout le territoire.

Sur tout le territoire

Ce dispositif baptisé "Une réponse accompagnée pour tous", généralisé à tous les départements depuis le 1er janvier 2018, a été qualifié de "nouveau départ" par Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée du handicap, le 2 février (article en lien ci-dessous) devant les acteurs du secteur, réunis pour une journée d'échanges à Paris. Il s'agit d'une nouvelle organisation, visant à faire travailler plus étroitement services de l'Etat, départements, associations, personnes handicapées et leurs familles, a rappelé Mme Cluzel. Son ambition est d'avoir une offre de prise en charge "qui répond aux besoins" et qui soit "tournée vers le milieu ordinaire chaque fois que possible".

90 départements engagés

Fin 2015, 24 départements pionniers s'étaient engagés dans cette initiative visant à proposer à chaque enfant et adulte handicapé un accompagnement sur mesure. Il avait depuis été progressivement étendu, jusqu'à englober près de 90 départements en 2017. L'élément déclencheur avait été la victoire en justice, en octobre 2013, de la famille d'Amélie Loquet, une jeune femme de 19 ans lourdement handicapée, dont les parents devaient s'occuper à leur domicile depuis un an (article en lien ci-dessous). Le tribunal avait ordonné à l'État de trouver dans les 15 jours un établissement spécialisé adapté à son état.

Zéro sans solution

Le gouvernement avait ensuite chargé le conseiller d'Etat Denis Piveteau de proposer des mesures pour éviter les ruptures de prise en charge. Il avait remis son rapport, intitulé "Zéro sans solution", en juin 2014. Interrogé par l'AFP, Pierre Lagier, vice-président de l'Unapei (personnes handicapées mentales et leurs familles), a porté une appréciation "mitigée" sur la "réponse accompagnée pour tous". Sur le terrain, les solutions d'accueil qui sont trouvées sont en effet souvent "temporaires", a-t-il souligné. "On a beaucoup parlé de la transformation de l'offre médico-sociale", a ajouté M. Lagier. "C'est un dispositif très ambitieux dans les discours et les idées, il faut maintenant une mise en oeuvre effective, qui nécessite qu'on mette les moyens correspondants et que la société se transforme" en parallèle, pour mieux inclure les personnes handicapées.  

Et la Belgique ?

Un rapport parlementaire a chiffré à près de 6 800 (1 451 enfants et plus de 5 300 adultes) le nombre de personnes handicapées accueillies dans des établissements en Belgique en 2015, faute de structures adaptées en France. Fin 2016, leur nombre avait dépassé les 7 000, des enfants et adultes souffrant de handicaps "complexes et lourds", dont une proportion "conséquente" sont atteints d'autisme, selon l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). L'Unapei estimait en outre que plus de 47 000 personnes étaient sans solution d'accueil en France fin 2015. L'enveloppe destinée à la prévention des départs forcés en Belgique a été "doublée en 2018", a déclaré Mme Cluzel. Selon le secrétariat d'Etat, elle est ainsi passée à 30 millions d'euros. Un 4e plan autisme "sera annoncé mi-mars", a ajouté Mme Cluzel.

 

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Sur Handicap.fr

 

8 février 2018

2018 : l'année de la médiation animale ?

 

2018 : l'année de la médiation animale ? - Fondation Adrienne et Pierre Sommer

De plus en plus nombreux, des philosophes, des journalistes, des juristes se penchent sur le rôle de l'animal dans notre société. Grâce à cet éclairage nouveau, le statut de la médiation animale passe de pratique méconnue à discipline reconnue. Incontestablement, l'intérêt porté aux effets bénéfiques de la relation humain - animal connaît un développement spectaculaire.

https://www.fondation-apsommer.org

 

8 février 2018

Musée du Louvre : une semaine dédiée au handicap

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Du 7 au 14 février 2018, se tient pour la troisième fois la Semaine de l'accessibilité au Louvre. L'occasion d'informer le public sur les services mis en place par le musée pour rendre l'établissement et ses évènements plus accessibles.

Par , le 05-02-2018

Malgré un bâtiment séculaire et peu adapté aux personnes handicapées au premier abord, le Louvre souhaite rendre la culture accessible à ce public, que leur handicap soit physique, sensoriel ou mental. Du 7 au 14 février 2018, les professionnels de la culture, les personnes handicapées et les relais du handicap sont conviés à une semaine rythmée par des ateliers, des conférences, des expositions et des formations, au sein du Louvre mais également au musée Eugène Delacroix à Paris 1er (programme détaillé en lien ci-dessous).

Un réseau dédié

Le musée du Louvre fait partie du « Réseau des établissements culturels pour l'accessibilité ». Cette mission, portée par le ministère de la Culture, vise à promouvoir des initiatives permettant à tous les Français, sans exception, d'avoir accès aux différents établissements culturels. C'est dans ce cadre que le Louvre met en place sa Semaine de l'accessibilité. Le but est de répondre aux attentes et aux besoins de chaque visiteur, en termes de confort, d'accueil et de services. Les activités proposées tout le long de cette semaine sont gratuites et accessibles sur inscription (adresse mail ci-dessous).

Quel programme ?

Côté programme, certaines activités sont dédiées spécifiquement aux personnes en situation de handicap, comme celle du musée sous-titré le 7 février 2018. Cette animation propose une découverte du lieu aux personnes sourdes ou malentendantes. Le personnel du musée est également convié à participer. En tant qu'acteur de premier plan dans le fonctionnement de l'établissement, des ateliers lui sont réservés, notamment un quiz handicap (le 8 février). Enfin, le grand public est également convié à cette manifestation, par exemple à l'occasion d'une visite en langue des signes théâtralisée.

Nouveautés 2018

Quelques nouveautés sont prévues pour cette édition… Tout d'abord la visite de la Petite galerie qui propose aux personnes malvoyantes de profiter de l'exposition « Théâtre du pouvoir » en compagnie d'étudiants en arts ou de professionnels de la culture chargés de leur souffler les détails qui leur sont invisibles. Pour la première fois, une journée (le 12 février) est également consacrée à la maladie d'Alzheimer ; professionnels de la culture et de la santé sont conviés à réfléchir à l'accompagnement des personnes atteintes de cette maladie mais également de leurs aidants. Elle est en lien avec le projet « Le Louvre en tête », créé en 2016, qui vise à associer la maladie d'Alzheimer à la culture. D'autres rendez-vous comme l'expérimentation de nouvelles technologies autour de l'audition, la présentation de mini-chevaux guides d'aveugles, un atelier de croquis en famille pour les jeunes autistes, un bar du silence. Une vingtaine d'initiatives inédites ! De son côté, le musée Delacroix propose une visite en compagnie de sa directrice. Pour rendre l'expérience encore plus immersive, tous les sens sont sollicités. Des effets sonores plongent ainsi le public dans le Paris du 19e siècle, sans oublier l'odeur de marmelade à l'orange, pêché mignon du peintre français. La visite de la Petite galerie connaît elle aussi un petit changement pour cette année. Afin de permettre aux personnes malvoyantes de profiter de l'exposition « Théâtre du pouvoir », des étudiants en arts ou des professionnels de la culture sont chargés de leur souffler les détails qui leur sont invisibles. Pour la première fois, une journée professionnelle est consacrée à la maladie d'Alzheimer. Les professionnels de la culture et de la santé sont conviés journée afin de réfléchir à l'accompagnement des personnes atteintes de cette maladie, mais également leurs aidants. Cette journée sera mise en lien avec le projet « Le Louvre en tête », créé en 2016 et visant à associer facilement la maladie d'Alzheimer à la culture.

L'accessibilité du musée

Depuis plusieurs années, le Louvre travaille à une meilleure accessibilité de son établissement. Plusieurs initiatives allant dans ce sens ont été mises en place, à l'image de la Petite galerie. Créée en 1995, cet espace dédié à l'éducation culturelle et artistique permet au public, enfants, adultes ou personnes handicapées, d'apprivoiser l'art par des outils de médiation accessibles, dans un environnement adapté. Ensuite, le Pavillon de l'horloge, véritable colonne vertébrale du musée, retrace l'histoire de l'établissement, d'abord palais des rois puis haut lieu de culture. Pour que tous puissent apprécier ce voyage, il est jalonné de tablettes tactiles qui rendent l'exposition accessible à un public aveugle ou malvoyant grâce à des volumes en 3D ou du texte en braille.
En 2017, 7 125 personnes en situation de handicap ont pu bénéficier d'un accompagnement personnalisé. Près de 140 visites et ateliers pour les publics handicapés ont été organisés par vingt conférenciers spécialisés : lecture labiale, langue des signes française (LSF), tactile…

Inscription obligatoire :  semaineaccessibilite@louvre.fr

©  2012 musée du Louvre / Olivier Ouadah et 2012 musée du Louvre / Florence Brochoire

 

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Sur le web

10 février 2018

Le témoignage de Maxime : « Ma fille est autiste »

Gabrielle, 16 ans, est autiste. Son papa nous raconte comment, lorsqu'elle était encore petite, les doutes sont venus… Puis le diagnostic d'autisme qui tombe. Et le combat quotidien de ses parents pour la scolariser dans de bonnes conditions et l'aider à grandir. 

Le témoignage de Maxime : « Ma fille est autiste » © Istock

Quand ma fille est née, j’étais le roi du monde. Ma femme et moi sommes enseignants et nous débutions dans la vie active. Nous étions jeunes, beaux, et enfin indépendants financièrement ! L’arrivée de notre fille Gabrielle était désirée, programmée. Gabrielle était un bébé très calme, qui a fait ses nuits rapidement. Elle pouvait rester des heures dans son cosy. Quand nous allions dîner chez nos amis, elle sous le bras, elle ne réclamait pas grand-chose. Comme en plus elle souriait beaucoup, on ne s’est jamais posé de questions. On la trouvait juste idéale. Rétrospectivement, on s’est dit qu’elle pleurait vraiment peu et qu’elle était très endurante à la douleur… Sa petite sœur est arrivée deux ans après et la seule chose qui nous a alertés, c’est un retard de langage chez Gabrielle. Gabrielle est rentrée à l’école maternelle. C’est notre voisin de l’époque qui travaillait dans le médico-social qui nous a gentiment recommandé un pédiatre. Notre médecin de famille, sérieux pourtant, avait marqué à chaque bilan, des six mois, des neuf mois “enfant parfaitement éveillée, évolution normale.”

Ce pédiatre nous a dirigés vers d’autres spécialistes : une psychomotricienne, une orthophoniste, une autre pédiatre… Et là, je dirais que les gens n’ont pas osé dire, ou qu’ils ont eu peur de se tromper. J’ai ce souvenir précis : j’accompagnais Gabrielle pour un énième test et je l’observais. Je regardais aussi la décoration du cabinet, quand soudain, j’ai vu une feuille expliquant ce qu’était l’autisme : et là j’ai compris. Le diagnostic a été long à poser.

Pour mon épouse comme pour moi, ce n’était pas vraiment une surprise. Est-ce que c’est un soulagement de savoir ? Je n’irai pas jusque-là. Ma connaissance de l’autisme s’arrêtant à “Rain Man”, notre premier réflexe a été de se demander ce qui allait se passer. Les interlocuteurs m’ont d’emblée fait comprendre que l’autisme n’est pas une maladie mais un handicap. C’est important de le dire parce que beaucoup de gens pensent qu’on peut guérir. Or non : on ne guérit pas de l’autisme. On apprend à vivre avec. On s’adapte. On adopte des stratégies.

« On ne guérit pas de l'autisme. On apprend à vivre avec. On s'adapte. On adopte des stratégies. »

Comme Gabrielle est une autiste éveillée, d’un bon petit niveau, les dysfonctionnements sont d’abord passés inaperçus : petite, elle était maladroite dans son rapport aux autres, mais ce n’était pas grave, ça lui donnait même encore plus de charme. Sauf qu’elle évoluait très lentement par rapport à son corps, à son âge. J’ai toujours une colère immense en moi : la première année d’école, on ne nous a jamais dit qu’elle pleurait. Quand on a appris deux ans plus tard que la gamine pleurait à chaque récré, toute seule dans son coin, vous imaginez mon sentiment : la directrice de l’école n’avait pas jugé bon de nous prévenir. J’étais abasourdi. On aurait pu agir… Le prof que je suis s’est senti trahi. Quand elle a eu 4 ans, la petite a eu une AVS (auxiliaire de vie scolaire), avant que le diagnostic soit posé.

Pour la primaire, Gabrielle a intégré une classe spéciale qui s’occupe des enfants atteints par un trouble du développement au sein d’une école “normale” : effectifs restreints, encadrement spécialisé. Et progressivement, l’idée a été de faire de l’inclusion, c’est-à-dire de permettre à Gabrielle d’intégrer un cursus normal. Donc Gabrielle a eu une institutrice spécialisée formidable et l’année du CP s’est très bien passée. Progressivement, les années suivantes, elle a fait quelques heures dans une classe normale, en maths, en français, et ça se passait pas mal. Elle est arrivée en CM2 en inclusion totale. Pas une minute dans la classe spécialisée ! Pour nous, c’était le triomphe. On y croyait à fond.

À cette époque, on a eu une double chance. Il existait l’équivalent de cette structure dans un collège de la région et la personne qui dirigeait ce collège, – coup de bol ! –, était celle de l’élémentaire qui venait d’être mutée. On a opté pour une 6e en inclusion. Le principal a mis en place les stratégies. Gabrielle aurait une AVS. C’était le plus gros collège de la région. Et puis il y a eu la prérentrée… Au bout de deux heures, la prof principale a dit aux parents de partir, alors ma femme et moi sommes allés la voir pour lui parler de l’autisme de Gabrielle. La prof n’était pas au courant. Aucun prof n’était au courant. On était atterrés. On s’est raccroché aux branches. La gamine était larguée ; les profs aussi. Une entrée en 6e, c’est déjà pas facile, alors là ! Gabrielle a paniqué, elle a eu un comportement inadapté, jusqu’au jour où lors d’une réunion parents-profs, j’ai appris que des parents d’une petite fille de la même classe que Gabrielle avaient posé une main courante contre elle. Gabrielle avait pris leur fille en affection et elle la serrait contre elle. L’autre en avait peur. Ils ont déposé une main courante contre une gamine de 12 ans !

“J’ai toujours une colère immense en moi : la première année d’école, on ne nous a jamais dit qu’elle pleurait. Tout seule dans son coin, à chaque récréation. ”

Gabrielle a aussitôt été rapatriée dans une classe spécialisée. Un conseiller d’éducation s’est mis en travers, virant Gabrielle au moindre problème. Il m’appelait, je devais venir la chercher. Il renvoyait une élève handicapée tous les jours ! Elle n’a plus fait d’inclusion, elle a été montrée du doigt. On a vu avec horreur se dessiner une orientation par défaut. On nous a alors recommandé un collège privé très ouvert à la différence, et on a fait le pari de sortir Gabrielle de sa classe spécialisée pour aller dans ce collège. Elle a accepté de changer, de quitter le cocon. Elle a été très bien accueillie. Elle va avoir 16 ans et elle a beaucoup de retard.

C’est une ado qui se pose plein de questions. Elle aimerait, comme les jeunes filles de son âge, en parler. Sauf qu’elle n’a pas d’amis. Elle veut un petit copain, elle est jalouse des filles de sa classe, alors elle s’exprime de façon vulgaire ou obscène. Elle est victime de certains qui la manipulent. Elle manque de recul et prend tout au premier degré. On a peur pour elle en ce moment. Peur qu’elle se remette les autres à dos, parce qu’on n’a plus de structure derrière pour nous aider. On ne la sent pas heureuse. Cette exaltation quand elle se gargarise de gros mots devant les autres est le témoignage d’un gros malaise. Son mal-être nous interpelle en tant que parents. On comprend aussi la position des élèves qui ne veulent pas d’une folle dans leur classe. On a surtout peur parce que c’est une proie. Alors je surveille les réseaux sociaux, on l’en prive parfois, mais ça nous fend le cœur de la priver de son seul moyen de communication. Actuellement, la question est : est-ce qu’on envisage un avenir pro en milieu protégé ou ordinaire ? Gabrielle est à la frontière entre “on peut y arriver” et “elle reste handicapée”. Pour la mettre dans un centre spécialisé, elle est trop normale. A contrario, elle ne l’est pas assez dans un cursus normal. Pour le moment, elle va rentrer en seconde encadrée, avec des aménagements.

Ce dont je rêve… C’est impossible à obtenir, mais si seulement ! Voilà : si ma fille était en fauteuil roulant, et écrasait sans le faire exprès votre pied en roulant dessus, que diriez-vous ? Vous vous excuseriez de vous être trouvé sur son passage… Je voudrais que les gens conçoivent ce qu’est un handicap invisible. 

livre témoignage sur enfant autiste © DR

Retrouvez dans ce livre le témoignage émouvant d'un père, Maxime Gillio, qui nous raconte son quotidien avec sa fille autiste. “Ma fille voulait metre son doigt dans le nez des autres”, éd. Pygmalion.

Jessica Bussaume Article mis à jour le 2 févr. 2018

12 février 2018

Vu du Royaume-Uni. Le traitement archaïque et inhumain de l'autisme en France

 

Vu du Royaume-Uni. Le traitement archaïque et inhumain de l'autisme en France

Enfants arrachés à leurs parents, placements en hôpitaux psychiatriques, surmédication... Les soins apportés aux autistes en France révoltent les associations françaises et les institutions à l'étranger. État des lieux par The Guardian. Comme des milliers d'enfants français que leurs parents croient autistes, le fils de Rachel, 6 ans, a été dirigé par les pouvoirs publics vers un hôpital de jour.

https://www.courrierinternational.com

 

12 février 2018

Des heures d'AVS refusées car "la scolarité d'un enfant trisomique de trois ans et demi n'est pas la priorité"

article publié sur France Bleu

lundi 12 février 2018 à 7:05 Par Sixtine Lys, France Bleu Normandie (Seine-Maritime - Eure)

Léo est un petit garçon de 3 ans et demi. A cause de sa trisomie, il ne peut aller à l'école maternelle que trois matinées par semaine, en présence d'une auxiliaire de vie scolaire, et c'est parce que ses parents se sont battus. Aujourd'hui, ils font font face à un nouveau mur.

Julien et Anne-Sophie Fouquer, avec leur petit garçon de trois ans, Léo. Julien et Anne-Sophie Fouquer, avec leur petit garçon de trois ans, Léo. © Radio France - Sixtine Lys

Bennetot, France

Depuis décembre, Léo va a l'école 3 matinées par semaine, dont deux en présence d'une auxiliaire de vie scolaire, une AVS. Pour son père, Julien Fouquer, les progrès sont flagrants.  "On est passé d'un enfant qui était parfois un peu en retrait dans la classe, ou qui avait un peu de mal à s'intégrer, à un Léo qui s'assoit avec les autres, qui participe, qui connait toutes les comptines de l'école, _qui arrive à participer aux jeux dans la cour de récréation_. Toute cette évolution, l'a vraiment observé, mesuré. On la voit !"

Deux matinées supplémentaires

Après une première évaluation en janvier, le personnel éducatif et médical est unanime : des heures supplémentaires à l'école seraient bénéfiques pour Léo. La famille, qui habite à Bennetot, près de Fauville-en-Caux, se tourne vers la maison des personnes handicapées. "Ce qu'on demande nous, ce serait deux matinées supplémentaires pour que son intégration se fasse encore mieux, pour préparer sa moyenne section, et plus tard sa scolarité."

La MDPH dit qu'il faudrait qu'on s'estime heureux d'avoir ces six heures d'accompagnement"

Malheureusement, Julien et Anne-Sophie font face à un mur. "La réponse de la Maison des personnes handicapées a été qu'il faudrait déjà qu'on s'estime heureux d'avoir ces six heures d'accompagnement, et que pour Léo, l'école n'était pas une priorité du fait de son âge et de sa trisomie", explique Anne-Sophie. "Ce qu'ils m'ont fait comprendre, c'est que dans la case "trisomie" et "trois ans et demi", il n'y a pas besoin, c'est pas si grave."

Julien et Anne-Sophie sont désemparés, il se sentent trahis :

"On nous a vendu l'inclusion dans le handicap" - Julien Fouquer

Les parents de Léo ont interpellé leurs élus locaux et ont pris rendez-vous avec le défenseur des droits, pour faire valoir leur cause, mais aussi pour une meilleur intégration des enfants handicapés.

19 février 2018

Trouble du spectre de l’autisme : interventions et parcours de vie de l’adulte

L’enjeu principal de cette recommandation est d’améliorer la qualité des interventions, tant sanitaires que médico-sociales, auprès des adultes avec trouble du spectre de l’autisme (TSA) pour favoriser une plus grande inclusion sociale et une meilleure qualité de vie.

Cette recommandation s’inscrit dans le cadre du Plan Autisme 2013-2017 (fiche 12).

Elle a été conjointement élaborée par l’Anesm et la HAS.

Les thèmes qui y sont abordés sont :

  • le passage de l’adolescence à l’âge adulte ;
  • la participation de l’adulte autiste ;
  • des rappels sur le diagnostic et les évaluations du fonctionnement chez l’adulte ;
  • les interventions sur l’environnement de la personne (famille, professionnels, cadre de vie) ;
  • l’accompagnement de l’adulte autiste et l’évaluation des effets attendus ;
  • le parcours de santé ;
  • la prévention et la gestion des comportements-problèmes ;
  • le vieillissement.

Date de validation
décembre 2017

Documents

Documents complémentaires

Mis en ligne le 19 févr. 2018
19 février 2018

Autisme : de nouvelles recommandations pour le détecter plus tôt

article publié dans Le Parisien

J.Cl. avec AFP| 19 février 2018, 8h22 | MAJ : 19 février 2018, 8h30 |1
ILLUSTRATION. La HAS compte sur les professionnels qui accompagnent les enfants pour détecter les signes de l’autisme. LP/Marion Kremp

La Haute autorité de Santé essaie de passer des doutes au diagnostic le plus tôt possible.

Il touche un Français sur cent et peut avoir des conséquences sur la vie de nombreuses familles. L’autisme est un trouble du développement qui conduit au détachement de la réalité extérieure. Il ébranle les capacités de communication, les interactions sociales. Il peut se manifester entre 1 et 2 ans mais le diagnostic tombe souvent à un âge bien plus avancé, entre 3 et 5 ans.

Comment faire pour dépister l’autisme le plus tôt possible, quand l’enfant parle à peine, ou agit selon des codes qui peuvent échapper aux adultes ? Les dernières « recommandations de bonnes pratiques » remontaient à 2005. La Haute Autorité de santé (HAS) a émis ce lundi de nouvelles recommandations sur le dépistage de l’autisme, afin de permettre un diagnostic plus précoce chez les enfants, crucial pour leur avenir.

Cette autorité indépendante a fléché le « parcours de l’enfant et de sa famille », « de l’identification des signes d’alerte jusqu’à la consultation dédiée ». En premier lieu, « l’inquiétude des parents » ou des auxiliaires de puériculture en crèche ou des nounous, doit déboucher sur une consultation médicale « dans les trois semaines ». Si le médecin suspecte des troubles du spectre de l’autisme (TSA), il doit prescrire une « évaluation par une équipe spécialisée », coordonnée par un médecin, et comprenant des spécialistes notamment en pédopsychiatrie, en action médico-sociale et en pédagogie.

 

Les TSA touchent 1 % de la population, soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et près de 600 000 adultes, selon des estimations des pouvoirs publics. L’origine de l’autisme n’est pas connue et aucun médicament ne permet d’y remédier. Mais une prise en charge adaptée permet de vivre mieux avec. L’enjeu est de taille : un enfant autiste qui n’est pas dépisté peut souffrir de troubles aggravés, ainsi que de difficultés du sommeil et de l’alimentation, de grande fatigue, de handicap dans le langage, d’anxiété, de dépression. Et les familles aussi.

LIRE AUSSI >Paris : TEDyBEAR, l’audacieux centre pour soigner l’autisme

« Plus le diagnostic est posé tôt, plus les interventions pourront être mises en place précocement et aideront l’enfant dans son développement », explique la HAS dans un communiqué.

La HAS donne les « outils disponibles » (questionnaires, protocoles médicaux…) pour que le médecin traitant, de la Protection maternelle et infantile (PMI), de crèche ou de l’Éducation nationale, repère le plus tôt possible le problème. Dès l’âge d’un an et demi, voire avant, certaines difficultés doivent éveiller l’attention : un enfant qui ne réagit pas à son prénom, qui ne babille pas, ne montre pas du doigt ou ne fait pas « coucou » à 12 mois, ne partage pas de sourire, reste anormalement silencieux, ne prononce pas un mot à 18 mois… doivent amener à voir rapidement un pédiatre ou un généraliste.

« Aucun de ces signes pris de façon isolée n’a de valeur prédictive, mais l’association d’au moins deux signes nécessite un examen clinique approfondi du développement de l’enfant », souligne la Haute Autorité. Qui ajoute que « l’inquiétude que peuvent manifester les parents concernant le développement de leur enfant ne doit jamais être minimisée ». Un rappel ferme aux professions de santé car trop de parents d’enfants autistes racontent avoir essuyé, aux premiers temps de leurs inquiétudes, des « votre enfant est juste colérique », « soyez moins fusionnel et ça ira »… Des phrases maladroites qui ne sont, en plus, que le début du parcours.


Pour les autistes adultes, favoriser l’inclusion en milieu ordinaire et donner des moments de répit aux familles

« Le chiffre de 600 000 adultes autistes est parfois avancé pour estimer la prévalence en France », bien qu'« aucune donnée épidémiologique n’existe à ce jour », soulignent la Haute autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale d’évaluation des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm). Ces deux organismes publient aussi ce lundi des recommandations pour le diagnostic et l’accompagnement des adultes autistes (le détail à lire ici).

Plusieurs rapports - dont un récemment de la Cour des comptes - ont souligné les lacunes dans la prise en charge des adultes autistes, et le gouvernement doit annoncer mi-mars un 4e plan autisme.

Ces nombreuses recommandations, destinées à améliorer la qualité des interventions des travailleurs sociaux, psychologues et autres professionnels de santé, mettent l’accent sur les « approches comportementales, neurodéveloppementales ou neurocognitives comme indispensables dans l’accompagnement de l’adulte autiste ». Les interventions doivent être « personnalisées » en fonction de son profil et de ses choix. Et il faut privilégier autant que possible l’inclusion en milieu ordinaire.

L’offre d’accueil en établissements est également insuffisante, plus de 1 000 adultes vivant encore dans des centres pour adolescents faute de places. « Il existe un réel manque de coordination et d’anticipation entre les structures », souligne le rapport, faisant des recommandations pour fluidifier la transition de l’adolescence à l’âge adulte.

Plusieurs recommandations portent sur le soutien des familles, qui doivent avoir accès à des solutions de répit.

15 février 2018

"L'école inclusive n'existe pas"

article publié sur Vivre FM

Jeudi 15 Février 2018

"L'école inclusive n'existe pas"

Invité : Barbara Lefebvre auteur de "Génération J'ai le droit"

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23 février 2018

Le potentiel des enfants autistes

article publié sur Le Devoir

Si certains enfants autistes présentent des retards de langage, ils vont généralement développer d’autres forces. Photo: Maria Dubova Getty Images Si certains enfants autistes présentent des retards de langage, ils vont généralement développer d’autres forces.

Marilyse Hamelin

Collaboration spéciale

10 février 2018

Ce texte fait partie d'un cahier spécial.

« Justine, raconte-moi ton week-end. » Voilà un lundi matin typique dans n’importe quelle classe d’école primaire au Québec. Mais pour une enfant autiste, une question aussi imprécise de la part de son professeur peut générer du désarroi. Idem pour les problèmes de mathématiques sous forme de longues questions avec moult détails pour les mettre en situation.

« L’enfant autiste a de la difficulté à faire le tri dans une masse d’information, résume Isabelle Soulières, neuropsychologue, titulaire de la nouvelle Chaire de recherche sur l’optimisation du potentiel cognitif des personnes autistes et professeure au Département de psychologie de l’UQAM. C’est beaucoup plus simple pour lui de se faire demander combien font deux plus deux multipliés par trois.

Comment alors favoriser leur réussite scolaire ? « En fait, les profs adaptent déjà beaucoup leur enseignement aux enfants autistes, en développant des outils personnalisés, ne serait-ce qu’en simplifiant les choses, en enlevant des détails inutiles », indique-t-elle.

Le véritable problème se situe ailleurs, de l’avis de la spécialiste, plutôt dans l’évaluation. « Quand arrive l’épreuve uniforme du ministère, l’enfant ne peut plus utiliser les outils particuliers développés avec son professeur. On se retrouve alors avec des élèves qui ont acquis la compétence, mais qui ne peuvent pas passer au niveau supérieur. »

La neuropsychologue est donc en lien avec des commissions scolaires et des conseillers pédagogiques pour faire le pont, elle qui mène des études cliniques sur les meilleures manières d’enseigner à ces enfants. L’idée est de travailler avec les forces et les faiblesses des autistes en cherchant à comprendre avec quelles méthodes et dans quelles situations ils apprennent le mieux en vue de les reproduire à l’école.

« On sait qu’il y a environ 10 % des enfants autistes qui apprennent à lire par eux-mêmes ; ils sont capables de décoder les règles sous-jacentes et réussissent très bien les tests de raisonnement, même mieux que ce qui serait attendu d’eux en fonction de leurs résultats aux tests de QI », souligne-t-elle.

Si certains enfants autistes présentent des retards de langage, ils vont généralement développer d’autres forces en ce qui a trait à la perception visuelle et auditive. « Ils vont par exemple être doués au jeu des différences », illustre Mme Soulières.

D’autres ne présentent pas de retard et ont un très bon niveau verbal. Pour ces derniers, il est beaucoup plus aisé de s’adapter en société. Ce sont ceux qu’on appelait autrefois les « Asperger », avant que le syndrome ne soit retiré du manuel diagnostique des troubles mentaux, le fameux DSM.

« Mais tous les autistes ont en commun le fait d’être très systématiques au niveau de l’analyse, rationnels, rigoureux, capables de détecter les patterns et règles sous-jacentes, bien sûr chacun à son niveau », indique la chercheuse.

Société mal adaptée

Isabelle Soulières affirme que la détection de l’autisme est bien meilleure aujourd’hui qu’il y a 25 ans. « Les médecins, les éducatrices en garderie et les enseignants reconnaissent davantage les signes, se réjouit-elle. On ne peut plus parler de sous-diagnostic avec des seuils de prévalence d’au minimum 1 %. Aux États-Unis, on est rendus à 1 sur 68. »

Si parler de « trouble » du spectre de l’autisme ou, pire, d’enfant qui « souffre » d’autisme est désormais considéré comme péjoratif, il demeure que la société ne s’est pas suffisamment adaptée à cette différence neurologique, selon la chercheuse, ce qui entraîne encore une forme de handicap.

« Si je dis à un parent que son enfant autiste est tout simplement différent des enfants dits typiques, il ne va peut-être pas l’accepter, parce que son enfant fait des crises et que c’est effectivement très difficile, explique Mme Soulières. Mais pourquoi fait-il des crises ? Car il n’arrive pas à communiquer ses besoins. Or si je prends un enfant francophone et que je l’envoie dans une famille qui parle l’arabe ou le mandarin et qu’il n’arrive plus à se faire comprendre, il est fort probable qu’il piquera une crise lui aussi. »

La chercheuse prévoit à avoir du travail pour des années encore, tant il y a du pain sur la planche pour bien comprendre les enfants autistes et optimiser leur plein potentiel cognitif.

26 février 2018

Handicap et inclusion : la France peut s'inspirer de l'Espagne

Par Camille Guil | Publié le 25/02/2018 à 19:24 | Mis à jour le 26/02/2018 à 10:09
Photo : © Camille GUIL lepetitjournal.com
sophie cluzel

Premier déplacement, la semaine dernière à Madrid, pour la Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre chargée des Personnes handicapées, qui devrait être suivie d’une succession de visites en Europe pour discuter de la question de l’inclusion scolaire et l’accessibilité des enfants handicapés, mais aussi de la formation et l’emploi des personnes en situation de handicap.

 
En fin de semaine dernière, Sophie Cluzel a rencontré la ministre espagnole de la Santé, des Services Sociaux et de l’Egalité, Dolors Montserrat à Madrid pour discuter de l’école inclusive et de l’insertion des personnes handicapées dans le monde du travail et dans la vie quotidienne. Au cours de son déplacement, plusieurs visites étaient prévues dans des établissements de référence en la matière (CEAPAT, CERMI, établissement scolaire) ainsi que des échanges avec les représentants des gouvernements régionaux de la Communauté de Madrid et du Pays Basque autour des thèmes de l’école inclusive, l’autisme ou encore la dépendance. La Secrétaire d’Etat a terminé son voyage en Espagne avec une visite de la ONCE (Organizacion Nacional de Ciegos Espagnoles), l'institution d’aide aux personnes aveugles qui constitue un véritable référent pour son travail inclusif en Espagne. Cette visite s’inscrit dans un tour d’Europe pour recueillir des témoignages et des expériences en vue d’un projet de loi en France sur l’insertion sociale, professionnelle et politique des personnes handicapées.

"La ONCE, l'institution d’aide aux personnes aveugles qui constitue un véritable référent pour son travail inclusif en Espagne"

Pour Sophie Cluzel, qui s'est exprimée à la Résidence de France en conférence de presse, les axes prioritaires pour l’insertion des personnes en situation de handicap sont constituées par le parcours vers l'emploi -éducation, apprentissage et débouchés dans le monde de l'entreprise- mais aussi par des questions plus pratiques liées à la vie quotidienne, comme l'accessibilité. La Secrétaire d'Etat a souligné que l’Espagne a une culture de l’école inclusive bien ancrée et plus avancée, à la différence de la France, où persiste un problème de qualifications, beaucoup de ruptures de parcours et où sont finalement recensés seulement 0,8% d’étudiants handicapés. Il faut instaurer une relation de confiance entre les parents et le corps médicosocial, estime-t-elle. L’apprentissage des jeunes handicapés est également essentiel : seulement 1% des jeunes handicapés sont apprentis, une expérience qui dans 70% des cas débouche sur une embauche.

"Ni la France ni l’Espagne ne sont au niveau concernant l'accès à l'emploi"

Ni la France ni l’Espagne ne sont au niveau concernant l'accès à l'emploi, juge Sophie Cluzel. Les deux pays fonctionnent à peu près de la même manière, via les quotas : en France, la loi exige qu’il y ait 6% de personnes handicapées dans une entreprise de plus de 20 salariés. Un système de pénalisation avec des amendes est prévu, si les quotas ne sont pas atteints. En Espagne, le quota est de 2% dans les entreprises privées et de 7% dans la fonction publique (dont 2% destinés au handicap mental). Un système d’incitation fiscale est en place pour que les entreprises recrutent plus de personnes handicapées mais les pénalisations qui ont cours en France n'existent pas dans le pays. Une nouvelle loi a cependant été mise en place, permettant de s'assurer que les entreprises qui répondent aux appels d’offres sont à jour de leurs quotas. En France, le projet de loi sur lequel travaille la Secrétaire d’Etat veut simplifier l’embauche des personnes handicapées qui s'avère aujourd’hui trop long et nécessite trop de procédures administratives.

Il y a plus d’ascenseur dans le métro de Madrid que dans les métros de New-York, Paris et Londres réunis

Enfin, pour Sophie Cluzel il faut travailler sur l’insertion des personnes en situation de handicap dans la vie quotidienne. Toujours en avance sur la France en la matière, l'Espagne à l'inistiative de Dolors Montserrat, la ministre de la Santé, est en train d'établir un rapport sur la violence faite aux femmes handicapées, un problème bien présent dont on commence seulement à prendre conscience. En ce qui concerne l’accessibilité pour les handicapés dans les transports, c’est encore Madrid qui est en tête avec 80% de son réseau métro qui est accessible : il y a plus d’ascenseur dans le métro de Madrid que dans les métros de New-York, Paris et Londres réunis ! Un exemple dont compte bien s’inspirer Sophie Cluzel. La Secrétaire d’Etat doit continuer sa visite en Europe dans les prochains jours pour mettre à bien son projet de loi et compte organiser un séminaire européen sur l’école inclusive.

2 mars 2018

Un manuel sur l'autisme fera son entrée à l'école ?

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Sorti le 8 février 2018, le livre de Patfawl est consacré à l'autisme et les différentes manières d'accompagner un enfant qui en est porteur. L'Éducation nationale pourrait en faire un outil pédagogique à la disposition des enseignants...

Par , le 28-02-2018

Des nombreux instituteurs se retrouveront un jour ou l'autre face à un élève autiste ; que faire, comment réagir ? Le livre Comment garder un enfant autiste quelques heures pour aider ses parents (éditions La boite à Pandore), sorti le 8 février 2018, donne des clés pour comprendre et mieux accompagner une personne avec des troubles du spectre de l'autisme. En 100 pages, imagées et accompagnées de textes simples, le manuel est accessible à tous. Parce qu'il véhicule des bonnes pratiques, il pourrait prochainement être déposé dans la base pédagogique de l'Éducation nationale. La procédure est en cours et devrait prendre quelques mois…

De précieux conseils

« Ce serait une chance pour les professeurs, les AVS et les directeurs qui accueilleront des enfants autistes dans leurs écoles, déclare Peter Patfawl, son auteur.  C'est le livre que j'aurais voulu avoir. Il en existe beaucoup mais qui sont bien trop compliqués pour être compris par le plus grand nombre. ». Le principal handicap des personnes autistes repose sur la communication ; le manuel conseille donc d'utiliser des pictogrammes, une manière ludique et simple de faire passer un message. Il explique également que ces enfants sont plus sensibles aux émotions et que la première règle pour établir un contact est de ne pas avoir peur car c'est un sentiment qu'ils sont capables de percevoir.

Comprendre l'autisme

L'auteur et dessinateur Patfawl, de son vrai nom Pierre Déalet, lui-même beau-père d'un enfant autiste et ancien vice-président de l'association SOS autisme France, tente de faire bouger les mentalités et lutte contre l'appréhension que beaucoup manifestent face à ce trouble. « J'ai souvent observé mon beau-fils et me suis rendu compte que ce n'était pas lui qui allait mal mais notre société. J'avais envie de faire un livre qui réponde aux questions que les gens peuvent se poser et mettre fin à l'ignorance » explique-t-il.  Avec humour et en images, l'auteur s'attache à mettre à mal les préjugés et autres théories mensongères. Il pallie le déficit d'informations en commençant par donner une définition de l'autisme non pas d'un point de vue médical mais parental. « Et, qui sait, ce manuel sera peut-être inscrit au programme pour une meilleure inclusion !», espère Patfawl.

Un réel succès

Le livre est sorti depuis une vingtaine de jours et rencontre déjà un vif succès. « Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si bien reçu par le public », avoue son auteur. Depuis sa parution, Patfawl, reçoit de nombreux retours via ses réseaux sociaux. « Un grand nombre de personnes, des parents d'enfants autistes comme de simples curieux, me font part de leurs expériences positives suite à leur lecture », poursuit-il.  Avec plus de 4 000 exemplaires diffusés dans 22 pays francophones, labellisé par Autisme France, Comment garder un enfant autiste quelques heures pour aider ses parents est en passe de devenir une référence en la matière. Pourtant, au départ, c'était juste une idée lancée, presque une blague. « Je ne pensais pas vraiment écrire ce livre, je le prenais plus à la rigolade », conclut Patfawl. C'est une amie éditrice qui le relance et l'incite à aller au bout de son projet. 

Le dessinateur prépare un nouveau livre qui sera cette fois-ci adressé aux enfants, et plus précisément aux frères et sœurs d'enfants autistes. Son objectif ? Leur permettre d'en parler avec leurs camarades de classe et les aider à comprendre ce handicap.

© Patfawl

 

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5 mars 2018

Ciné-ma différence samedi 10 mars 2018 16h00 : Mary et la fleur de sorcière - au Kosmos à Fontenay-sous-Bois

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Mary et la fleur de sorcière - séance ciné-ma différence 
 
 
 
Samedi 10 mars 2018 -  film à 16 heures (ouverture des portes 20 mn avant)
 
C'est l'été. Mary vient d'emménager chez sa grand-tante dans le village de Manoir Rouge. Dans la forêt voisine, elle découvre une fleur mystérieuse qui ne fleurit qu'une fois tous les 7 ans. On l'appelle la "fleur de la sorcière". Pour une nuit seulement, grâce à la fleur, Mary possèdera des pouvoirs magiques et pourra entrer à Endor, l'école la plus renommée dans le monde de la magie, qui s'élève au-dessus du ciel, au-delà des nuages.
Le secret de la fleur de la sorcière se révèlera à elle petit à petit…
 
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Des séances ouvertes à tous et adaptées aux personnes , enfants, adolescents, adultes dont le handicap s'accompagne de troubles du comportement. Sandrine Bonnaire est la marraine de Ciné-ma différence
 
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